Ma sélection séries 2006

2006 touche à sa fin, c’est l’occasion pour moi de revenir brièvement sur ce qui m’a marqué cette année dans le domaine des séries télé.

Coups de cœur

David Nolande (saison 1, France 2)
Craquer pour une série française et discuter des intrigues sur le net de façon sérieuse, oui c’est possible grâce à David Nolande. Ou comment se rapprocher de la qualité des fictions anglo-saxonnes sans chercher forcément à les copier. Certes, tout n’est parfait dans cette série fantastique, mais les scénaristes français devraient grandement s’en inspirer.

Deadwood (saison 1, C+)
Une série western, franchement, je n’étais pas très chaud. Et pourtant, après plusieurs épisodes, on s’attache rapidement à cet univers particulier créé par David Milch (NYPD Blue) et à sa galerie de gueules cassés, Ian McShane en tête. La VO est bien sûr de rigueur mais nécessite d’être hyper attentif, avec ces accents à couper au couteau. Encore un joli coup signé HBO.

Grey’s Anatomy (saison 1 et 2, TF1)
Lassé d’Urgences, je ne savais pas qu’il était possible de recraquer pour une série médicale. Remarquez, avec Grey’s Anatomy, c’est assez facile car l’hôpital ne sert que de toile de fond, les cas médicaux sont rarements lourds, ce qui prime ici c’est bien sûr les relation entre les personnages et l’humour au coin de chacune des scènes. Dès les premières minutes, on craque pour ces personnages ô combien attachants, que ce soit Meredith, Cristina, George, Bailey le « tyran », et même le boss Webber. Après Lost, TF1 a montré qu’elle pouvait diffuser autre chose que du policier et ça fait du bien, même s’ils ont franchement abusé avec la programmation éclair (6 épisodes en 24h) de la fin de la saison 2.

Prison Break (saison 1, M6)
C’est la claque de la saison dernière aux Etats-Unis. Ok, les recettes utilisées par la série n’ont rien d’exceptionnelles, mais diable que c’est efficace, bien écrit et très prenant. Pour ceux qui aiment les séries à suspense, Prison Break est incontournable.

Veronica Mars (saison 1, 13^ème Rue)
A première vue, on pourrait croire qu’il s’agit d’une série ado de plus, reprenant plus ou moins les recettes qui ont fait le succès de Buffy avec l’héroïne blonde (Kristen Bell à la place de Sarah Michelle Gellar), le meilleur pote (Wallace à la place de Xander), la figure paternelle (le père de Veronica à la place de Giles). C’est en parti vrai (et d’ailleurs pourquoi pas ? Buffy n'est pas un mauvaise exemple à suivre) mais VM se distingue avec le côté vieille école des enquêtes de Veronica, une trame principale bien exploitée, des scénarios bien ficelés, une actrice principale aussi charismatique que charmante et des personnages secondaires bien pensés (Logan, Keith Mars). La série dépasse aussi le stade de teen serie avec des références que seuls les plus de 25 ans peuvent cerner. Bref, une excellente série pour les 12-49 ans dont on attend toujours la diffusion sur France 2, pour ne pas dire « attendait ».

Weeds (saison 1, C+)
Encore une série du câble qui sort de l’ordinaire. Les mauvaises langues diront qu’on y fait l’apologie de la drogue, alors que ce n’est pas du tout le propos. Weeds fait penser à un Desperate Housewives sans frein à main, et Mary Louise Parker, l’interprète principale est formidable.

Déceptions

Desperate Housewives (saison 2, C+)
Rien que pour l’intrigue des Applewhite, je place DHW dans mes déceptions de l’année. Soyons clair : c’était lourd ! Et il n’y avait pas que ça : chacune des wives se retrouve bizarrement cloisonnée dans ses propres intrigues, comme si on avait juxtaposé plusieurs mini-séries pour en faire une seule. Susan et son père, Lynette et ses histoires récurrentes au boulot… Ouais, on finit par se lasser, par anticiper les scènes, tout devient un petit peu trop prévisible. La fin de saison et l’introduction du personnage incarné par l’excellent Kyle MacLachlan laisse augurer néanmoins de bonnes choses pour la saison 3 (un avis très perso puisque j’aime beaucoup cet acteur).

FBI Portés Disparus (saison 4, France 2)
J’avais bien aimé la saison 1, un peu moins la saison 2 que je n’avais pas finie, la saison 3 m’avait séduite, et avec la saison 4, je décroche de nouveau… Les intrigues peinent à se renouveler, l’arrivée de la bimbo latino n’apporte rien mis à part un surplus de charme, il semble y avoir parfois un manque de suivi dans les relations entre les personnages (Sam/Martin)… Bref, je ne suis pas trop fan des CSI-like, FBI étant la seule que je regarde (avec Numb3rs que je regarde parfois), mais là je le suis encore moins, car j’ai vraiment l’impression de perdre de plus en plus mon temps avec ce genre de programmes.

Nip/Tuck (saison 3, Paris Première)
La série reste de bonne qualité, ne nous y trompons pas, mais après deux premières années quasi parfaites, on tombe un peu de haut dans cette saison 3 qui, cette fois-ci, dépasse la limite au niveau de la surenchère de scènes trash et de situations alambiquées. Le plus décevant reste l’intrigue du Découpeur qui traîne toute la saison et qui accouche d’une souris. Dommage.

Bientôt en France (ou presque)

24 (saison 5, FOX)
Après deux saisons moyennes, 24 retrouve ses lettres de noblesse avec une 5ème saison très justement récompensée d'un Emmy Award de la meilleure série dramatique en août dernier. La réussite de cette cinquième journée d'enfer est due en grande partie à l'intrigue autour du Président Logan, incarmé par le très bon Gregory Itzin.

Heroes (NBC)
Une série sur des gens comme vous et moi dotés de super pouvoirs. Intéressant. Cela dit, il faut digérer le pilote et une poignée d'épisode pour vraiment accrocher. Le pilote se prend assez au sérieux (un peu trop à mon goût), on sent la grosse machine derrière, ce n’est pas forcément gagné dès le départ. Mais les choses s’améliorent rapidement à mesure qu’on fait plus ample connaissance avec les personnages. Rapidement, vous ne pourrez plus vous passer de Hiro, le japonais capable de se téléporter, ou de Claire, la pom-pom girl « incassable ». L'un des futurs hits de TF1 en matière de série télé, en principe...

How I Met Your Mother (saison 1, CBS)
C’est sans doute la digne héritière de Friends pour ce qui est des sitcoms dites classiques (avec plusieurs caméras et rires du public). Beaucoup de rires, de l’inventivité dans la réalisation et la façon de raconter les histoires et un personnage, Barney, aussi drôle que Chandler dans les premières saisons de Friends. Qu’attend Canal Plus pour la diffuser ?

Newport Beach (saison 4, FOX)
Depuis la première saison qui fut une totale (ou presque) réussite, Newport Beach (ou The OC) a alterné le bon et le moins bon dans les deux saisons suivantes. D’une série résolument drôle, les auteurs ont voulu en faire une série plus sérieuse, un drama tout simplement. Parce qu’ils recherchaient désespérement après l’esprit des débuts, parce que la FOX les a malmenés pendant deux ans avec plusieurs changements de cases horaires, et parce que (à tort ou à raison) Mischa Barton a été priée de faire ses affaires en fin de saison 3, les téléspectateurs américains ont boudé le début de cette la saison 4. Terrible erreur ! Car c’est justement cette année que l’on retrouve ce qui avait fait The OC un hit il y a 3 ans : du rire, du rire, et du rire, avec en tête de ligne, un nouveau personnage, Taylor Townsend, devenue aussi populaire que le Seth Cohen de la saison 1.

Ugly Betty (ABC)
Sur le papier, ça n’a pas l’air franchement attirant. Une jeune fille pas gâtée par la nature qui entre dans un prestigieux magazine de mode… On imagine de suite tous les clichés, les étapes par lesquelles va passer la malheureuse Betty et la conclusion finale (Elle finira par être acceptée par tous). On sent le sous-Diable s'habille en Prada. On n’échappe pas vraiment à ce schéma sauf que sur la forme, la série remplit parfaitement son contrat, à savoir : faire rire. Ugly Betty utilise tous les clichés imaginables et en joue à fond en utilisant la carte de l’ironie (Le culte de l’apparence, des personnages fans de mode et forcément efféminés, la poitrine de Salma Hayek, les latinos fans de telenovelas…) et réussit au fil du temps à creuser avec réussite ses personnages, ultra-méga superficiels au départ. Une série à apprivoiser.

Et aussi : Brothers & Sisters (ABC), Jericho (CBS), Studio 60 On The Sunset Strip (NBC), What About Brian (ABC).

Comments

[Lydia]

Très bon choix de série télé! Dommage que Veronica Mars ne soit toujours pas diffusée par France 2 mais bon...

[week]

Pour ma part, c'est aussi un peu pareil, en décéption :
- Lost[S2] (un début de saison beaucoup trop ennuyeux).
- FBI, les experts (ça commence à trop tourné en rond, je trouve, et les multiple serie policière diffusé partout commence à m'en dégouter... :s).
En coup de coeur :
- 24 (après une saison 3 assez limite, la 4 m'avait un peu plus intéressé et la 5 est vraiment génial!)
- Grey's Anatomy (et bien pareil je commencer à être un peu lassé par Urgence et cette serie, même si moins accès sur le médical, très bien faite).
- Prison Break (je doit dire que j'avais des doute avant de la voir et finalement j'ai été très étonner, les intrigues sont bien réalisé, ça tourne pas trop en rond, j'ai pas encore vu la saison2 mais j'espère que ce que j'ai entendu ne le fera pas passer dans les décéptions lol).
Coup de coeur USA :
- Heroes ( je suis d'être fan des comics, science fiction,... mais là j'ai vraiment bien accroché à cette serie, c'est marrant, c'est intéressant, c'est certainement le futur carton de TF1!)
- Jericho (ça fait un peu pensé à Lost, c'est pas très original mais j'aime bien, surtout les personnages qui m'on fait aimé la serie comme heros d'ailleurs).
sinon je n'arrive toujours pas accrocher à certaine serie comme nip/tuck ou Desperate Housewives, je sais pas, je n'arrive pas à suivre, je m'embette très vite devant...
Voilà bonne année !
On se retrouve en 2007 avec encore plein de bonne serie !

[Gaetan]

Merci pour ce petit bilan ! Le mien est pratiquement le même que le tien (enfin sauf pour les séries que je ne connais pas encore). Je citerais encore Lost saison 2 parmi les grosses déceptions de 2006 et Preuve à l'appui saison 5 parmi les belles réussites. Cette dernière a enfin compris qu'elle n'avait pas à être le CSI de NBC et qu'elle pouvait proposer autre chose. Elle a vraiment réussi à trouver un nouveau souffle en mêlant davantage enquêtes et intrigues personnelles mais aussi ton dramatique et comédie (l'effet Grey's Anatomy peut-être).